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Quand la neuroergonomie s'invite dans le monde du ski

1 - Les bases 2 - Constats 3 - Solutions 4 - Comment ? 5 - Concepts de
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L'autonomie et le choix.

Ce sont les clés de la valorisation et de la lutte contre l'impuissance apprise.


Ce sont aussi des solutions libératrice du moniteur.


La place du moniteur ?

Un moniteur de ski ne peut pas apprendre à un élève à faire du ski !

L'apprentissage est une démarche intime et personnelle. Un moniteur ne peut pas physiquement modifier les connexions neuronales de son élève.
Le moniteur peut enseigner, montrer, expliquer mais pas apprendre. Seul l'apprenant peut apprendre.
C'est la subtile différence du teaching et du learning en langue anglaise.

C'est ce que nous apprennent les neurosciences.

Comme le moniteur ne peut pas apprendre à l'élève, qui ou quoi "apprend" à l'élève ?

Hé bien c'est la situation qui est le moteur de l'apprentissage. Le moniteur est donc un créateur de situation, et l'élève apprend de la situation.
L'élève doit être le centre de la séance pédagogique, ce n'est pas la place du moniteur.

Il y a de nombreux avantages à raisonner de cette manière.


La situation libère le moniteur le rendant inutile, et quand le moniteur est inutile, il est disponible, et peut intervenir spécifiquement et individuellement, laissant, pendant ce temps, les autres élèves dépenser leurs AT.



La situation, maitresse des apprentissages.

"Je n’enseigne rien à mes élèves, j’essaie seulement de créer des conditions dans lesquelles ils peuvent apprendre."
Albert Einstein

Ce n'est pas l'éducateur qui enseigne directement à l'apprenant, si c'était le cas il lui suffirait de se montrer pour que miraculeusement l'apprentissage se fasse. Mais ce n'est pas le cas, même s'il met une belle tenue...

C'est la situation (créée par l'enseignant) qui enseigne. Voir les choses sous cet angle n'est que le juste retour des choses, mais c'est également un univers pédagogique qui s'ouvre à tous.

La situation enseigne, c'est ce qui explique qu'un enfant de 2 ans marche sur deux pieds, alors qu'il n'a jamais eu de "véritable" leçon de marche.

Par exemple, un conseil est une situation créée par l'enseignant, une explication est une situation créée par l'enseignant, une démonstration est une situation créée par l'enseignant, mais un agencement sur le terrain en est également une.

Il n'est pas obligatoire que l'enseignant soit présent sur le terrain pour que la situation existe.


Les amis du cerveau

Les encouragements,
La bienveillance,
Le jeu et la curiosité


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Dans le monde du ski

Les amis du cerveau

La bienveillance :
Je suis là pour t'aider, n'hésite pas à venir me voir si tu as besoin d'aide.

La multi-évaluation :
l'enfant peut s'évaluer suivant différents critères, et choisir celui le mettant le plus en valeur.

Le jeu :
l'activité doit être LUDIQUE, le jeu doit être évolué, valorisant, faisable, mais trop facile, il doit valoriser l'enfant et susciter sa curiosité.
(au diable les bérets, balle au prisonniers, etc. Ils font parti d'un autre siècle et sont très peu performant au niveau de l'engagement actif)

La curiosité :
L'enfant doit avoir envie d'aller au bout de l'activité, l'objectif doit être plus intéressant que "faire l'andouille" ou "ne rien faire du tout".

Le choix :
l'enfant doit pouvoir choisir son activité (au moins 3 choix), le nombre de départs qu'il prend, et le moment de son départ.

L'autonomie :
Tout mettre en place pour que l'enfant puisse réaliser seul une tâche, c'est très valorisant et stimulant pour lui.
C'est le "Papa regarde moi ! je fais tout seul"

Progresser par l'expérience :
Pouvoir recommencer, corriger son erreur, et progresser.

L'évaluation par une machine ou un système :
La machine est là pour faire le sale boulot : donner un résultat négatif sans juger.
Le matériel ou la situation peuvent le faire également.

Inutile de dire à un enfant à terre, "c'est pas bon ce que tu as fait", la situation l'a déjà renseigné sur ce fait : Il est tombé.
Si le jugement "pas bon" est donné par un humain, sont impact sera négatif, surtout quand il n'est pas nécessaire.

Les encouragements :
Deux cas de figures uniquement à l'issue de "bon" ou "pas bon", Je te félicite ou je t'aide.




Ne pas gaspiller le temps d'engagement actif.

Donc, si je donne du temps de ski (engagement actif) , je dois le prendre sur :

Le temps d'attente ?
Le temps de démonstration ?
Le temps d'explication ?


Hè bien sur les 3 !!
Souvenez vous, le temps d'engagement actif est la première de nos priorité. Donc si c'est la priorité on "rogne" sur tout le reste.

1 - Gérer l'attente est simple, c'est de l'organisation pédagogique, et du transfère d'autonomie.
Un enfant autonome est un enfant qui n'attend pas après vous, pour être actif.
C'est un peu le même souci que le gendarme au rond point : sans le gendarme le trafic n'est pas très fluide, mais aucune voiture n'est immobile.
Pour solutionner le ralentissement on y place un gendarme : une partie des voitures est alors immobile, la dynamique est rompu.

2 - le temps de démonstration : Chaque enfant est soit : auditif, soit visuel, soit sensitif (1/3, 1/3, 1/3).
On peut cependant le dire autrement en citant Confucius :

J'entends, j'oublie.
je vois, je retiens.
je fais, je comprends.

Attention commencer la séance par une démonstration, ou une explication rendra l'apprentissage moins efficace pour le sensitif
(Il a besoin de trouver seul la solution, ce qui n'est pas le cas si une démonstration ou une explication à été donnée).

cela rendra également la démonstration ou l'explication moins pertinente, car cette méthode parle d'un problème que l'élève n'a pas encore rencontré.

C'est la méthode de la classe inversée (attention de nombreuses confusions sont faites à ce sujet), on expérimente, puis ont apporte les solutions, l'inverse apporte des solutions à des problèmes encore abstraits et non concrétisés par l'élève.

6 méthodes pour faire cours >>

Donc dans les deux cas, je dois commencer par enseigner à l'enfant sensitif : je mets correctement en place un atelier et les sensitifs réussissent, ils deviennent par la suite démonstrateurs pour les visuels, mon principe de classe inversée est conservé.

3- Temps d'explication : je m'occupe ensuite des auditifs
(ce sont forcément ceux qui n'ont pas encore réussi) soit en petits groupes, soit individuellement.

(mon message est alors compréhensible, car ils ont expérimenté l'atelier, ils ont alors des questions concrètes, et mes réponses seront concrètes).
Pendant ce temps les autres élèves dépensent des AT.

Il est inutile d'expliquer ou de démontrer à tous... certains n'en ont pas besoin, et si je le fais, je ne fait que gaspiller leurs AT.

Il faut mettre en place des solutions d'apprentissage autonome, pour pouvoir s'occuper spécifiquement des enfants en échec,
cette méthode est une grande génératrice d'engagement actif.


La pédagogie est une anti démonstration de savoirs (3'15") >>



Apprentissage


IL FAUT ABSOLUMENT UTILISER CONVENABLEMENT LE TEMPS MIS A NOTRE DISPOSITION, ET COMPRENDRE CE QUE NOUS FAISONS

1 - L'heure d'activité doit comporter la plus grande part d'engagement actif.

2 - L'heure d'activité doit capter le plus possible l'attention et la motivation de l'enfant.

3 - L'heure d'activité doit proposer des activités au niveau technique de l'enfant.
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La première des priorités doit être le temps de glisse par enfant. Elle est atteinte par l'organisation pédagogique de la séance.

La deuxième priorité est l'attention de l'enfant : Pour cela rapprochons nous des amis du cerveau et fuyons les ennemis du cerveau.

La troisième priorité est le respect de la ZPD : Pour cela proposons le choix entre différents éducatifs.
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Dans l'absolu, il faudrait qu'une heure d'activité fasse dépenser 1 AT à chaque enfant.

Mais voila, en ski, ce qui est préoccupant, c'est que le temps d'engagement actif n'est pas égal au temps de pratique (attentes, explications, etc.)


apprentissage




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